Le Féminisme, de l’antiquité à nos jours

Antiquité (de -3000 à 476)

La cité grecque excluait les femmes en leur donnant une image d’infériorité, incapable de penser, et de prendre part à la vie publique. Les femmes font partie des “victimes” de la société. Des auteurs vont donc défendre la place féminine dans la société entendue par les citoyens : les courtisanes permettent le plaisir, les concubines fournissent des soins journaliers et les épouses donnent des enfants légitimes et sont les gardiennes fidèles du foyer. Dans la cité grecque, “femmes mariées à un citoyen ” ne veut pas dire "citoyennes". Dès l'âge de 15 ans, les jeunes filles qui ne vont pas à l'école sont mariées sans leur consentement.

De plus, dans la mythologie grecque, les Amazones (vers 700 avant notre ère) étaient de belles et vaillantes guerrières, toujours armées et dangereuses. Les grecs les considéraient comme étant les « égales des hommes », aussi courageuses et qualifiées au combat qu’eux.

Moyen-Age (de 476 à 1492)

La condition des femmes pendant les 10 siècles du Moyen-Âge était plutôt bonne contrairement à ce que l’on peut penser. D’après des historiennes, l'apogée de la condition féminine se situait entre le Xe et la fin du XIIIe siècle. Cela signifie qu’il y avait un grand nombre de femmes qui se distinguaient.

La situation des femmes a énormément varié. Les Gaulois étaient tout à fait complémentaires avec les Gauloises. Leurs femmes s’intégraient dans les gestions administrative, politique et religieuse de la société. En plus de ça, le mariage n’était ni sacré, ni obligatoire et le divorce était parfaitement égalitaire. Bref, hommes et femmes étaient égaux.

Cependant, la place des femmes a changé avec l’invasion de Rome. Il y avait d’un côté les femmes mariées qui ne servaient qu’à donner naissance à de nouveaux citoyens. Puis de l’autre côté, il y avait les prostituées destinées aux plaisirs des hommes. En conclusion, elles étaient par essence inférieures et dépendaient de leur père, de leur mari ou de leur maître.

Par ailleurs, des communautés vont se créer pour retrouver une potentielle égalité . Par exemple, durant le XIIIe siècle, des parisiennes veuves ou célibataires, se regroupaient pour étudier et travailler comme bon leur semblait. Cette communauté de femmes féministes au Moyen ge se surnommait Les béguines.

Temps modernes (de 1492 à 1789)

Dès la fin du Moyen-Age, certains auteurs ont commencé à critiquer la place accordée aux femmes dans la société. Le discours féministe va mettre plusieurs siècles à prendre place et s'afficher comme un mouvement de revendication. Toutefois, le rôle des femmes de l’époque moderne se définissait avant tout par épouses ou mères.

Les femmes des temps modernes s'élèvaient contre la « domination masculine ». Elles s'opposaient aux systèmes politiques fondés sur les libertés individuelles mais excluant les femmes. Deplus, l’essor de la philosphie au XVIIIe siècle affirme que l'infériorité de la femme n'est pas tenable. Pourtant, les femmes sont toujours vues comme naturellement inférieures. Le siècle des lumières ne laisse que très peu d’écrivaines féministes exiger une égalité totale avec les hommes. La place des femmes a donc connu des changements importants entre le début et la fin de l’époque moderne.

Époque contemporaine (de 1789 à nos jours)

Les droits des femmes ont été l'objet de nombreux débats depuis la révolution française. Les femmes nobles et les religieuses représentent l'ordre auquel elles appartiennent. Les femmes du peuple, quant à elles, demandent donc le droit à l’éducation. Elles réclament aussi d'obtenir des emplois. Elles ne veulent pas dépasser l'autorité des hommes mais être plus estimées. Des lois qui permettent de redéfinir : le mariage (plus d’obligation pour les femmes), l'égalité des héritiers et le droit au divorce. Cependant, pour obtenir l’égalité civique et politique, il faudra attendre la fin du XIXe siècle jusqu’à la moitié du XXe siècle pour la majorité des États.